N°17

JANVIER - FÉVRIER - MARS  2016

 

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REPORTAGES & BRÈVES

1. LES JAM SESSIONS HEBDOMADAIRES DU MARINE BAND CLUB : LE RETOUR. le 1er mars à Bordeaux (33) par Gilbert Béreau.

2. THE POSSUMS. LE CAPHARNAÜM. Le 20 septembre à Bordeaux (33). Par Gilbert Béreau.

3. La BISE qui a fait jaser sur le Net.

4. LENNY LAFARGUE. 35 ans de carrière. COMPTOIR DU JAZZ. Le 30 octobre à Bordeaux (33). Par Gilbert Béreau.


LES JAM SESSIONS HEBDOMADAIRES DU MARINE BAND CLUB

LE RETOUR

Le 1er mars 2016. Bordeaux (33)

 

Pratiquement 3 mois nous séparent de la dernière jam au 'Comptoir du Jazz', une der qui clôturait un bail de plus de quinze années. Trois mois de manque pour les fidèles qui venaient chaque semaine suivre l'office et ce, même si d'autres établissements, souvent plus petits et surtout situés en banlieue, ont tenté de reprendre le flambeau. Trois mois durant lesquels le retour du 'Marine Band Club' a été le centre des conversations entre habitués se rencontrant autour des scènes du bordelais … le manque !

 

 

Parmi ces habitués, il y a les danseurs qui trouvent là une musique qui n'existe plus dans aucune boite. Ceux-là ne peuvent danser, draguer et parfaitement apprécier le travail des musiciens dans tous ses détails. Mais lorsqu'ils s'arrêtent pour laisser reposer leurs membres endoloris, ils ne regardent pas un DJ, mais un vrai show de musique vivante !

 

 

A côté, il y a les fidèles qui viennent là comme autrefois on allait à la veillée, avec l'impression chaque mardi de retrouver une assemblée de parents et d'amis. Les contes sont ici remplacés par des chansons; quelques-unes sont nouvelles et pour d'autres, ils entendent une version chaque fois différente, ce qui était aussi le cas pour les récits des veillées d'autrefois. Rien à voir avec le fait d'aller dans une salle voir une fois l'an, ou plus, un artiste venu présenter son nouvel album; le drogué au M.B.C n'a pas l'impression de se rendre au spectacle mains bien de rendre visite à des amis.

 

Jean-Louis Fernandez, président du M.B.C.   (Alexis Evans en arrière plan).
Jean-Louis Fernandez, président du M.B.C. (Alexis Evans en arrière plan).

Nous savions tous que Jean-Louis Fernandez, président du M.B.C, prospectait et que des jalons étaient plantés. Pas facile cependant de trouver le lieu qui ferait oublier le 'Comptoir du Jazz' ni de vaincre la frilosité des responsables d'établissement devant une telle aventure. Puis, le hasard a mis face à face un site et une fidèle des jam-sessions; la présence d'esprit de celle-ci lui a fait rapidement envisager les possibilités et poser les bonnes questions au responsable des lieux. Jean-Louis averti, il a pris l'affaire en mains et la décision est intervenue en deux jours. Un grand coup de chapeau à l'esprit d'entreprise de la direction de 'La Distillerie', laquelle se trouve être située à quelques encablures de l'ancien 'Comptoir du Jazz', au 96 de ce même quai de Paludate.

 

En ce premier soir de mars et malgré un temps extrêmement pluvieux, la foule s'est pressée et il aurait presque fallu pousser les murs de la Distillerie. Ceux qui ne courent pas tous les concerts et donc ne s'étaient pas vus depuis quelques mois se congratulaient, s'embrassaient ou se fracassaient les épaules à grands coups de claques … le bonheur !

 

Un plateau.
Un plateau.

 

Les Boeuffeurs

(Photos agrandissables)

Jim Bô
Jim Bô
Patrice
Patrice

Domi
Domi
Dr. Maboul
Dr. Maboul

Alan
Alan
Guy
Guy
Fisso
Fisso
Maxou
Maxou


Côté musique, les maîtres de cérémonie étaient Jean-Louis Fernandez (chant & harmo.), Lucky Lucas (guitare), Lonj (basse) et Francis 'Speedy' Gonzales derrière les fûts. Nous avons vu passer un bon nombre de musiciens pros, certains ont participé au spectacle, d'autres sont restés en salle. Quant au candidat 'boeufeurs', ils étaient nombreux, bien décidés à rattraper le temps perdu et ils se sont succédés jusque tard pour une soirée de blues qui a donné la part belle aux titres de B.B. King, Jimmy Reed, Elmore James et tant d'autres … et Let the good time roll …

Un plateau
Un plateau

Les Pros

(Photos agrandissables)

Speedy Gonzales
Speedy Gonzales
T.Bo
T.Bo
Lonj
Lonj
Lucky Lucas
Lucky Lucas

Alexis Evans
Alexis Evans

A l'issue de la partie, il était clair que l'essai avait été marqué, il reste maintenant à le transformer pour que le nom de ce nouveau lieu deviennent indissociable des nuits blues bordelaises. Continuez à venir nombreux, faites vivre ces soirées du M.B.C pour qu'il soit possible d'apporter les petites modifications qui feront de la Distillerie le cocon de vos mardis.

 

Gilbert Béreau. Photos Jean-Pierre Vinel

 


 

THE POSSUMS. LE CAPHARNAÜM.

Le 20 septembre 2015. Bordeaux (33)

C'était la présentation d'un tout nouveau groupe bordelais, alors avant les fonts baptismaux, passons par l'état-civil !

The Possums est un trio composé de Thibault Ripault (T.Bo) à la guitare et au chant, de Bastien Cabezon derrière les fûts et aux chœurs, de Julien Bouyssou à l'orgue Hammond. L'origine de ce nom n'est pas vraiment à rechercher du côté du petit marsupial des Amériques à la fourrure si prisée mais plutôt s'agit-il d'un hommage à un chanteur américain que T.Bo admire beaucoup, Mr. George Jones, dont 'The Possum' était, parmi d'autres, le surnom le plus utilisé. Un choix peut-être aussi un petit peu aiguillonné par le respect dû au label 'Fat Possum' qui a tant œuvré pour le Blues. Mais rappelons qu'en langage familier, “to play possum” s'emploie pour signifier “faire le mort” et là, on peut compter sur nos jeunes artistes pour être sûr que ce ne sera jamais le cas sur une scène !!!

 

 

T.Bo & Bastien

T.Bo et Bastien sont des amis d'enfance et font de la musique depuis presque toujours ; d'ailleurs, étaient-ils seulement majeurs lorsqu'ils cofondèrent le groupe 'Jumpin' to the Westside' ? Dès 2010, ce quatuor était désigné vainqueur du podium des jeunes talents aux 'Blues Passions' de Cognac, à l'automne 2011, il ouvrait la 19eme 'Nuit du Blues' de Léognan pour Big James et Grana Louise et dans la foulée, il était sélectionné par France Blues pour représenter la France dans la catégorie 'Jeunes pousses' à l'International Blues Challenge' de Memphis de janvier 2012. Un sacré parcours en si peu de temps ! 'Jumpin' to the Westside' dissous, c'est pour Thibault et Bastien l'aventure de 'T.Bo & The B.Boppers', un quintet avec sax et piano qui a écumé les scènes françaises durant ces dernières années et publié 'Endless Night', un joli CD en 2015 (voir Feeling Blues n°15). Suite au départ du contrebassiste Abdell B.Bop pour d'autres aventures, la formation continue son existence sous le nouveau nom de 'T.Bo & the Nightstompers'.

T.Bo
T.Bo
Bastien
Bastien

 

Julien
Julien doit être à peu près aussi vieux que ses deux autres camarades et il magnifie l'orgue Hammond au sein du combo instrumental 'Electric Boots' (voir Feeling Blues n°13 & 15) et de 'Foolish King', emmené par la chanteuse Charlie Dale (voir Feeling Blues n°16). En 2014, ce dernier groupe a remporté le prix OFQJ-FestiBlues au 'Tremplin de Blues sur Seine' ce qui lui a valu une invitation au Festival International de Blues de Montréal de cet été.

Julien
Julien

Ceci posé, chacun peut voir que nous n'avons pas affaire à des débutants !

Après une paire de concerts de réglage en début novembre, la présentation officielle aux amis de Bordeaux est pour ce soir … et nous y sommes.
La soirée se déroule donc au Capharnaüm, un petit bar du vieux Bordeaux à l'aspect un peu bordélique eu égard à la somme d'affiches collées à la 'va comme je te pousse' un peu partout, y compris au plafond.

 

Le Capharnaüm
Le Capharnaüm

 

Mais le concert a lieu dans la cave de l'établissement ; une petite cave voutée à la contenance réduite où les amis vont devoir s'entasser en essayant de ne pas marcher sur les pieds des musiciens. Ces derniers se sont installés au fond de la cave et je me demande encore comment Julien a réussi descendre la Leslie de son orgue Hammond par le petit escalier courbe ; d'ailleurs aujourd'hui, je ne sais s'il a pu le remonter ! Si les accents de guitare se font entendre les premiers, c'est par bien par un instrumental d'organiste qu'ils attaquent. Ils ont choisi le "Mo's rock" un titre des 60's de Baby Face Willette qui justement l'avait lui-même enregistré en trio ; cet organiste fait partie du panthéon de Julien qui en profite pour nous délivrer un très long solo.

The Possums dans la cave voutée.
The Possums dans la cave voutée.

Le concert se fera en deux sets et dès le début, lorsque démarre "Sorry girl", on réalise qu'ils ont retravaillé les arrangements de certains titres du CD de T.Bo & The B.Boppers pour une version trio. Par exemple le titre phare, "Endless night", blues très 60's où ce soir, les couplets doux et tristes sont entrecoupés de solos assez violents ; ou encore "Don't touch my babe" et le bien joli "Good old days" qui clôturera la soirée.

Au niveau des reprises, nos jeunes nous montrent qu'ils peuvent aborder tous les aspects de la musique populaire américaine. On saute allègrement, mais avec bonheur, du Blues au Rythm & Blues puis au Rock n' Roll avec un détour du côté de la musique country, du folk moderne et on frôle même la pop. Oui,  mais on ne quittera que très peu l'esprit des 60's, même si certains titres étaient un plus récents. On se balade ainsi de "Kiddio" (Brook Benton) ou "Mohair Sam" (Charlie Rich) à "Wait on time" (Faboulous Thunderbirds) ou au "Funnel of love" de Wanda Jackson. "Everybody knows" (Neil Young) succède au vieux "How can I meet her" des Everly et même attaqueront ils le répertoire des Beatles sur des titres plus R' 'n' R' que pop comme "I'll cry instead" et "One after 909".

T.Bo
T.Bo
Zoé et T.Bo
Zoé et T.Bo

Dans cette petite cave, le son de l'orgue emplit l'espace que s'en est un bonheur pour les oreilles et T.Bo est toujours plein d'inventivité sur le manche de sa guitare, qu'il s'agisse de soutenir l'orgue de son camarade ou de nous délivrer un solo. C'est ainsi que les instrumentaux furent de grands moments, outre  "Mo's rock", le premier set offrit une reprise de Buddy Miles tandis que le second démarra sur la reprise de "Dirty girl", encore une composition d'organiste. Mais l'assistance a frémit lorsque vers la fin du concert il y eut une longue version instrumentale du blues "Darling you know I love you" de B.B. King – à vous tirer des larmes.
Un autre moment bien sympathique fût la reprise du vieux "Love bug" de George Jones (Possum oblige !) qui vit la jeune Zoé  venir faire les chœurs au côté de son ami T.Bo.

Une bien belle soirée, l'amour de la musique et le talent sont là, nous leur souhaitons bonne chance et nous les suivront dans les mois qui viennent.

Par Gilbert Béreau. Photos Jean-Pierre Vinel


Site du groupe : http://www.the-possums.com/
Toutes les vidéos à ce jour : http://www.the-possums.com/#!videos/db85n
Première vidéo (31/10/15) : https://www.youtube.com/watch?v=IHgk7H7yhco
Connaissez-vous les vrais possums ? (son inutile) : https://www.youtube.com/watch?v=hL66hIxLO98

 

 

 


 

LA BISE QUI A FAIT JASER SUR LE NET

Vous pouvez admirer la qualité de cette magnifique photo, son grain, sa lumière, mais n'allez pas croire à un quelconque 'coming out'. Le récipiendaire est l'harmoniciste/chanteur Teddy Costa alors que le généreux donateur n'est autre qu'Orville Grant, guitariste/chanteur et amateur de 'cigar box guitars'. Tous deux sont les chanteurs solistes du groupe 'OCB' et ce cliché a été pris lors du concert qui clôturait le festival 'American Show' sur les bords du bassin d'Arcachon en ce bel après-midi ensoleillé du dimanche 27 septembre.

Photo Alain Koenig.
Photo Alain Koenig.

Donc aucune révélation croustillante, simplement après avoir interprété le "My babe" (Willie Dixon, popularisé par Little Walter), Teddy Costa nous raconte que lors de la formation du groupe, Orville lui aurait dit : “si tu réussis à me chanter ce titre, je te bise la fesse”. Teddy faisait déjà cette chanson et voilà maintenant des années qu'il l'interprète avec 'OCB' … mais toujours frustré de sa bise ! Alors, Teddy réitéra sa demande auprès d'Orville ; le plein air, l'ambiance de bonne camaraderie qui régnait sur le site ou un petit 'je ne sais quoi' dans l'atmosphère ont conduit à … cette photo !
Il vous faut cependant savoir que  maintenant, le groupe 'OCB' ne peut plus faire un concert sans que le public réclame "le bisou, le bisou, … " à cor et à cri.

 

Gilbert Béreau


LENNY LAFARGUE

fête 35 ans de carrière

COMPTOIR DU JAZZ. BORDEAUX (33) Le 30 octobre 2015

 

35 ans, un bail ! Et nous voici revenu fin des 70's/début des 80's avec un Lenny tout jeune homme ; certes majeur, mais de peu puisque la majorité à 18 carats n'a encore que quelques années d'existence. C'est bien longtemps auparavant, encore gamin, qu'il était tombé sous le charme des notes bleues en découvrant des galettes de blues perdues par on ne sait quel hasard dans les piles d'EPs qui trainaient lors des booms organisées par sa grande sœur. Premier émoi avec Sonny Terry & Brownie McGhee, puis ce sera Ray Charles et John Lee Hooker avant le grand émerveillement lors d'une rencontre avec un 45trs de Freddy King. Pour ceux qui ont l'âge de se le rappeler, durant les années 70 il y avait des disquaires dans les rues de nos bonnes villes ; ces échoppes étaient parfois plus spécialisées dans un genre de musique et il était ainsi possible en fouinant de trouver autre chose que la dernière parution vue à la télé ou dans les magazines. Il était facile d'écouter la petite galette inconnue découverte au fond d'un bac, de sursauter en entendant la zizique qu'un autre client se faisait passer ou encore de copiner avec le(a) marchand(e) qui avait toujours de bons conseils puisqu'il s'agissait de sa musique favorite. Et c'est ainsi que Lenny, qu'on appelait encore Gérald, a fait connaissance avec ses maîtres américains !

 

Lenny Lafargue
Lenny Lafargue

 

C'est aussi ainsi qu'il s'est mis en tête qu'il pourrait devenir chanteur de blues. Alors il a pris sa guitare, mais toujours pas de cours, et il est parti jouer dans les bus ou devant les magasins à comptoirs multiples de la grande rue commerçante de Bordeaux ; il devait avoir 12 ou 13 ans selon ce qu'a retenu la petite histoire, et qu'il nous a confirmé sur scène ce soir. Un jour on quitte le cocon familial, il faut vivre et manger ; alors, durant une période il aura différents emplois et ne fera de la musique que pour son plaisir. Je ne vais pas vous raconter la vie de Lenny, mais cette petite mise au point était pour montrer que 35 ans de carrière pro peut-être, mais tellement plus d'années dédiées au Blues !!!

Raoul Ficel, Lenny et Alex Neff.
Raoul Ficel, Lenny et Alex Neff.

Ce soir c'est sa fête et les copains sont venus, tant dans la salle que sur scène. C'est cependant avec ses fidèles qu'il ouvre le bal, soit Raoul Ficel, l'ami et disciple, à la guitare et sa section rythmique habituelle comprenant Pascal Charbonier à la batterie, Alex Neff et son éternel chapeau à la basse. Tout de suite la température monte d'un cran avec un instrumental d'enfer, "Pitbull boogie" avant qu'il ne nous entraîne dans une longue séquence de blues en français dont il est un des meilleurs représentant et même un pionnier. Et du "Bon temps rouler" à "Un petit ange à la maison" et ses deux longs solos des deux guitaristes, on débouche sur le premier titre anglais et c'est "Down in the bottom" (W. Dixon/H. Wolf). Lenny dédie ce morceau à l'établissement 'Les Cricketers', la boite emblématique du Blues à Bordeaux durant les décennies qui ont clôturé le siècle dernier ; celle où tous les bluesmen locaux se sont fait les dents, sont venus admirer leurs idoles de passage et qui était sise tout à côté de la soirée de ce soir.

 

 

Benoit Blue Boy et Lenny en acoustique.
Benoit Blue Boy et Lenny en acoustique.

Puis Lenny accueille son premier invité en scène et c'est Benoit Blue Boy, autre vétéran du blues en français mais là, c'est pour attaquer par un hommage à Robert Johnson avec "Kindhearted woman" qu'ils nous font en duo avec guitare acoustique et harmonica non amplifiée. Ils poursuivent pour quelques titres en français dont une adaptation de "Candy man" dont Lenny nous dit qu'il le jouait déjà ado ! Tout ce beau monde se rebranche, les musiciens du groupe reviennent en scène et c'est à Benoit de s'approprier le micro pour une paire de titres dont le déjà ancien "Combien ?".

 

 

Alexis Raffy, Lenny et Pascal Charbonier.
Alexis Raffy, Lenny et Pascal Charbonier.

Le second invité sera Alexis Raffy, guitariste issu de l'école de musique de Lenny (L Guitar School) et qui remplace Raoul Ficel pour le titre "Hello Texas". Puis c'est le batteur Philippe Eliez qui vient s'installer derrière les fûts et le boss laisse le micro à l'élégant Raoul Ficel pour une interprétation de "P'têtre bien", extrait de son avant-dernier album.

Philippe Eliez
Philippe Eliez
Jessie Moreno
Jessie Moreno

Lenny revient pour accueillir Jessie Moreno, jeune chanteuse qui a aussi fait ses classes à l'école de l'hôte de la soirée. Maintenant elle roule sa bosse en chantant dans le tout jeune groupe 'Les Deltas' qui, lui aussi, doit beaucoup au maître de soirée. Elle attaque le vieux "Tell me what's the reason" d'une voix agréable et puissante et elle le finira en duo avec Lenny.

Raoul Ficel, Christian Perez, Lenny et Alex Neff.
Raoul Ficel, Christian Perez, Lenny et Alex Neff.

Celui-ci appelle ensuite Christian Perez qui a sévit en tant qu'harmoniciste et chanteur durant les années fastes du groupe 'ART 314' ; une boule de nerf qui nous offre une paire de titres dont un "High heel sneakers" bien musclé.

 

 

Lenny
Lenny

Avec tout cela, la soirée est déjà bien avancée lorsque Lenny décide qu'il est peut-être temps pour une petite pause ; on sent bien que la nuit sera longue …
C'est la formation de base qui assure la reprise avec deux instrumentaux de nature à réchauffer tous ceux qui étaient sortis fumer ou prendre l'air et c'est "Hide away" (Freddy King) puis "Honky Tonk" (Bill Dogett). Encore quelques titres dont un hommage à B B King avec "Woke up this morning" moitié en français, moitié en anglais. Puis tous les invités sont revenus sur scène, formant différentes configurations avec les musiciens de Lenny ; ils étaient même nombreux lorsque Benoit Blue Boy nous a chanté son "Le Blues au bout de mon lit" et montré tous ses talents d'harmoniciste avec son instrumental "Retour au Cricketers". Entre autres grands plaisirs de ce second set, Jessie Moreno est revenue pour un "Rockin' the house" dédié à Memphis Slim et nous n'avons pas échappé à un long "King of the bayou" sur lequel Benoit a fait briller son harmonica.

Jessie Moreno
Jessie Moreno
Benoit Blue Boy
Benoit Blue Boy

Tom et Lenny Lafargue
Tom et Lenny Lafargue

 

 

Le public était gavé de bonne musique mais il n'a quand même pas laissé partir tout ce beau monde facilement et le rappel se fera sur un long "Hey Joe" pour lequel Lenny appelle son fils Tom à la guitare, en remplacement de Raoul. Une bien bonne soirée monsieur Lafargue, et si l'an prochain on fêtait les 36 ans pour le fun ???

Par Gilbert Béreau.   Photos J. P. Vinel

Site official de Lenny : http://lennylafargue.wix.com/lenny-lafargue
Festival de Léognan - 2014 : https://www.youtube.com/watch?v=J2QwpEusMd0
Les mêmes sur "Pitbull boogie" : https://www.youtube.com/watch?v=lXVehQ9HgTE
Rock School Barbey fin 2014 : https://www.youtube.com/watch?v=eUEjgazMq5A
Conférence sur le Blues avec 'Black Jack' Garcia : https://www.youtube.com/watch?v=N9xU_Y5PO6Y
Jessie Moreno & les Deltas : https://www.youtube.com/watch?v=RcSwBocerGM